Après un mois d’entraînement, il devait initialement s’envoler la semaine passée en stage vers Albuquerque aux Etats-Unis. « Il y avait une escale à Dublin, mais l’avion qui était prévu pour Chicago n’a pas pu partir en raison des mauvaises conditions météo. Il ne savait pas combien de jours il fallait attendre » explique Philippe Dupont. Le recordman d’Europe du 3 000 m steeple décide alors de rentrer à Paris pour trouver un autre vol pour Albuquerque. « En rentrant sur Paris, l’avion a eu un problème technique et a dû se poser en catastrophe à Birmingham, avec le pare brise du cockpit qui s’est fêlé. C’était un peu panique à bord. Il a donc dormi à Birmingham, avant de reprendre ensuite un vol sur Paris. C’était la galère » poursuit celui qui coache Mahiedine Mekhissi depuis presque deux ans.
Du coup, direction le Portugal et Montegordo pour deux semaines et demi, où l’équipe de France a ses habitudes, Philippe Dupont le rejoignant cette semaine.
« L’indoor, pas une obsession »
Pour une éventuelle rentrée en salle, après un stage de quatre semaines en janvier à Potchefstroom en Afrique du Sud, c’est wait and see. « On s’était posés la question de savoir s’il ferait 2-3 compètes en indoor, et franchement ce n’est pas une obsession. Ça va vraiment dépendre de l’évolution de l’entraînement sur les deux mois à venir. Se mettre un objectif précis en début de saison et notamment sur l’hiver, c’est un petit peu dangereux car on a tendance à vouloir aller plus vite que la musique. Si tu es un peu à la bourre dans l’entraînement, ce qui peut être le cas avec Mahiedine quand il coupe longtemps, tu veux “bourrer“ sur deux mois pour retrouver un niveau trop rapidement, et je pense que ce n’est pas bon. Il faut se laisser le temps. S’il y a une ou deux compètes possibles à faire en février, on verra, ça pourra être intéressant. Si ça ne se fait pas, ça ne se fait pas et on fera des tests d’entraînement comme l’an dernier (il n’avait pas couru l’hiver dernier, effectuant sa rentrée le 11 juin sur 1 500 m, ndlr). Mais il n’y a rien qui est arrêté pour l’instant ».
pas comme à Bruxelles où il manquait d’un peu de foncier à ce moment là (2ème derrière Birech en 8’03’’23, soit la 2ème performance mondiale de l’année tout de même, ndlr) ».
Prématuré mais alléchant, le doublé
Et le doublé steeple – 1 500 m aux Mondiaux à Pékin en août prochain ? « Je pense que c’est vraiment prématuré d’en parler maintenant » souligne Philippe Dupont. « Ce n’est pas le même niveau que le championnat d’Europe. Doubler aux championnats du Monde, ce n’est pas quatre mais cinq courses, c’est encore plus dur (trois tours sur le 1 500 au lieu de deux aux Europe, ndlr). Et le niveau est plus élevé. Le seul avantage, c’est que le 1 500 est programmé deux jours après le steeple (finale du 3 000 m steeple le 24 août, séries du 1 500 le 27, ndlr). C’est alléchant quand on regarde le programme. Mais de là à dire qu’il peut se le permettre, ce n’est pas si évident que ça. C’est la préparation qui dira si oui c’est possible. Il ne faut pas non plus envoyer le mec au casse pipe ».