les deux dernières places qualificatives pour les championnats du Monde 2015 de la discipline.
le titre avec Sylvain. A froid, quand on revient sur la course, je suis à 3’ (5h28’13’’ pour Sylvain Court contre 5h31’34’’, ndlr) sachant que j’ai dû me traîner dans toutes les descentes…Mais je montais peut-être mieux car j’ai moins tapé musculairement dans les descentes. Et j’ai trop de respect pour Sylvain pour dire que si j’avais été à 100 %, je l’aurais battu. C’est une légère déception car il faut essayer de saisir les occasions quand elles se présentent mais c’est plus la satisfaction qui prime ».
(le premier Français obtenait sa qualification pour les Mondiaux, ndlr), on a donc décidé avec Patrick de faire plus de montagne pour développer d’autres qualités. C’était aussi pour découvrir autre chose et changer les schémas habituels. La montagne, c’est très formateur : il y a une grosse densité et ça développe des qualités physiologiques qui sont importantes sur le format 50-60 km. Je pense que la montagne est une bonne école » explique t-il.
marathon du Mont-Blanc (19e) fin juin, ou de Sierre-Zinal (35e) le 10 août. « Je pense que c’est par ces courses là que l’on arrive à progresser. Tu ne peux jamais te relâcher, il y a toujours quelqu’un qui est à 10-20 secondes de toi. On va vraiment chercher ses limites, alors que quand tu es seul, on est un peu dans une zone de confort et c’est difficile d’exploiter 100 % de ton potentiel. Je pense que ça permet de franchir des caps au niveau mental, de gagner ces petits pourcentages qui te permettent de progresser dans la hiérarchie au fil des saisons » analyse t-il avec clairvoyance. Et tant pis s’il fut en retrait par rapport à ses résultats habituels. Au contraire.
« Je n’ai pas d’ego trop mal placé. Quand tu as l’habitude d’être devant et que tu fais 20e ou 30e, ce n’est pas ce qu’on attend, mais je préfère faire 35e d’une course où je sais qu’il y avait tous les meilleurs du monde autour de moi que d’aller gagner un trail de quartier, où je sais que c’est moi le meilleur sur le papier. Ma vision du sport de haut niveau, c’est de se confronter aux meilleurs, sinon ça n’a pas d’intérêt. Le marathon du Mont-Blanc, j’ai trouvé que c’était de la folie au départ. Je suis parti vite et j’étais déjà à 500 m de la tête de course au bout de trois bornes. C’était vraiment hallucinant ».
7e l’an dernier, explosant après un début de course à très vive allure. Nicolas Martin fait partie du Team France en lice face à l’Europe et aux Etats-Unis. « Le début de saison m’a appris pas mal de choses au niveau de la gestion de course. Je ne suis pas capable de courir devant au début. J’ai essayé au Ventoux, ça n’a pas marché (10e). Je ne sais pas trop pourquoi. J’ai tendance à épuiser mes réserves quand je pars vite. Je pense qu’il faudra laisser partir, d’autant que les étrangers qui ne connaissent pas trop le parcours et notamment la fin qui est très difficile risquent de partir vite. Il faudra essayer de temporiser et faire une grosse fin de course » se projette Nicolas Martin, qui confie avoir toujours une petite appréhension au niveau de la cheville dans les descentes. « J’ai une grosse envie, c’est une motivation supplémentaire de figurer dans la sélection. Mais je n’ai pas de pression comme quand on prépare un objectif depuis des mois. Gagner le match sera l’enjeu. Si ça se passe bien, tant mieux, et si ça se passe mal, ça fera partie de la course. L’objectif ? A minima, je dirais le top 10. A part Sage Canaday, il n’y a pas de coureurs qui me semblent au-dessus du lot et c’est ouvert comme l’an dernier, et les écarts devraient être assez faibles. Il peut tout se passer, même du top 20 jusqu’au podium ».
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